Sorti durant l’été 2010, The Expendables de Sylvester Stallone s’est avéré un succès surprise, amassant 275 millions $ au box-office mondial. L’attrait de ce film en guise de lettre d’amour au cinéma d’action des années 1980 se mesurait par son casting de célèbres fiers-à-bras issus de diverses générations. On retrouvait aux côtés de vétérans tels Dolph Lundgren, Mickey Rourke, Eric Roberts et Stallone, de plus jeunes vedettes comme Jet Li et Jason Statham, ainsi que les pugilistes professionnels Randy Couture et Steve Austin.
Tout ce beau monde – sauf Roberts – sera de retour dans The Expendables 2 de Simon West (Con Air), le 17 août prochain. De nouveaux venus se joindront également au party de testostérone, soit Chuck Norris, 71 ans, et Jean-Claude Van Damme, 51 ans. On assume que ce dernier se présentera sur le plateau de tournage quelque peu la tête basse, ayant refusé d’apparaître dans le premier chapitre parce que son personnage n’était pas «suffisamment défini»…
D’ailleurs, Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis, qui ont tous deux fait de brèves apparitions dans le film original, ont confirmé qu’ils tiendraient cette fois-ci des «rôles substantiels».
Le synopsis :
Les Expendables sont de retour et cette fois, c’est devenu personnel. Après que Tool (Mickey Rourke), le coeur et l’âme des Expendables, ait été brutalement assassiné en mission, ses camarades ont juré de le venger. Mais ils ne sont pas les seuls à avoir soif de sang. La magnifique et sauvage fille de Tool, Fiona, s’embarque dans sa propre mission de vengeance, compliquant les choses lorsqu’elle se fait capturer par un dictateur envisageant de détruire un mouvement de rébellion. A présent, Barney et les Expendables doivent tout risquer pour la sauver elle et l’humanité.
Pour tout fan d’action et de plaisir coupable, le casting est on ne peut plus alléchant. Mais pour les plus gourmands parmi nous, force est d’admettre que le tableau est incomplet (le Guardian soumet ses choix ici). Il manque en effet une des figures les plus emblématiques du genre pour réellement assouvir notre appétit: Steven Seagal, le plus dur parmi les durs.
Pour reprendre un de mes posts d’il y a deux ans, Seagal n’est peut-être pas aussi viril que Chuck Norris, aussi impitoyable que Charles Bronson ou aussi aware que Van Damme, il est cependant le plus fort. En effet, si l’on réunissait toutes les vedettes du 80s Action dans un ring, il en sortirait vainqueur haut la main, et ce, sans une égratignure.
Seagal est unique dans le genre en ce sens qu’il est invincible – sauf quand il joue un antagoniste, comme dans Machete (2010), de loin sa «performance d’acteur» la plus intéressante. On ne le verra jamais prendre une sévère correction avant de «trouver l’inspiration du dernier instant» pour finalement détruire l’ennemi.
Avec Seagal, il n’y a pas de fausse tension. Ses films n’essaient pas de nous faire croire que le méchant pourrait s’en sortir ou de créer un engagement émotionnel. Ils ne proposent au spectateur qu’une seule chose : s’identifier avec un personnage qui peut aller n’importe où et menacer n’importe qui sans jamais en souffrir les conséquences, bien au contraire.
Et c’est peut-être justement pour ces raisons que Stallone hésite à le recruter dans son équipe de mercenaires: Seagal éliminerait toute possibilité de suspense. À moins qu’on ne lui propose le rôle du dictateur sanguinaire…
Et la bataille finale de JCVD contre celui-qui-a-tué-son-meilleur-ami dans Bloodsport (1988).
Sans surprise, un remake est sur les rails…