ALEXANDER LOU
REI De son vrai nom Law Yui, Alexander Lo Rei alias Alexander Lou est un acteur, ou disons plutôt un "performer", spécialiste des petits budgets taiwanais indépendants et bien connu des écumeurs de kung-fu bis et autres films de ninjas qui dépotent. C'est l'acteur fétiche du réalisateur taiwanais Robert Tai, lui-même responsable du sommet nawak « Ninja the Final Duel », et son disciple attitré avec qui il travaillera presque exclusivement suite à un certain « Incredible kung-fu mission » (1979).
Il est surtout un combattant tout en muscles au style très particulier, aussi fluide que puissant. Il joue la plupart du temps l'élève surdoué très impulsif qui laisse facilement éclater sa rage, unique sentiment qu'il semble d’ailleurs savoir exprimer. Non-acteur en puissance, Alexander n'en reste pas moins toujours très impliqué et très attachant, ce qui ajoute un plus indéniable à son physique hors normes (peut-être le plus baraqué des fighters asiatiques avec Bolo Yeung) et à ses énormes capacités martiales.
Dans SUPER NINJA
Alexander Lou vient d'une famille de combattants taiwanais. Son frère aîné Tong Lung, champion de Tae Kwon Do, est lui même une star de films 70's avec qui il tournera d'ailleurs à plusieurs reprises (« Devil Killer », « Mafia Vs Ninja », « Massacre au Village »). A son tour champion taiwanais toute catégorie de Taekwondo en 1978, il est vraisemblablement présenté par son frère à Lam Tien Hung, producteur taiwanais très influent et ami de Robert Tai. Ce dernier s'entend de suite parfaitement avec Alexander et lui permet d'intégrer quelques tournages comme « Heroes » et « Fistfull of Talons ». Il fait ses véritables débuts en 1979 dans « Incredible kung-fu Mission » a.k.a. « Les 5 Mercenaires » (1) où il est choisi avec 5 autres jeunes acteurs/athlètes par son mentor Robert Tai pour interpréter le bon disciple, discret, soupe au lait mais attentif et talentueux, au sein d’une équipe de bras cassés bientôt entraînée par la star du film, John Liu. Dans ce sympathique petit kung-fu indépendant qui met donc en vedette l’ultra kicker John Liu, surnommé « Mister Incredible Stretch Kick », le physique d’Alexander fait déjà des merveilles, en particulier aux yeux de Robert Tai, ce qui lui permet d’activement participer au final où il se retrouve "Fister" attitré au cœur d’un combat à trois aux côtés de John Liu le kicker, face à Robert Tai en bad guy. Pour la première fois, il y laisse éclater sa fureur sans maquillage, une véritable marque de fabrique en devenir. Une amitié est née : Robert Tai trouve en Alexander un disciple aussi flexible, attentif et professionnel que puissant, impliqué et enragé.
Dans NINJA CONDOR 13
Soutenu par son Sifu (maître), Alexander est ensuite propulsé en tête d’affiche du premier film entièrement réalisé par Robert Tai, « Shaolin vs Ninja » (1980), titre concept à lui tout seul qui comporte pourtant davantage de samouraïs que de vrais bon gros ninjas au final. Grand projet du réalisateur en partie influencé par les films avec le fameux Shô Kosugi comme « L’Implacable Ninja », il s’entoure de toute sa troupe martiale et de tous ses collaborateurs les plus proches, notamment Lam Tien Hung qui pose avec lui les bases du projet. « Kung-fu Shaolin », réunissant Chinois et Japonais malgré eux, croisement côté scénario entre « Secret Rivals » et le « Shaolin contre Ninja » de Liu Chia Liang, premier film malade et total à la fois, servi par la crème des athlètes taiwanais et une sauce martiale extrêmement relevée. Film réputé, côté underground, au point d'en faire l'un des maillons primordiaux des combats câblés modernes, il n’existe malheureusement qu’en rip de VHS extrêmement recadré et décrépi comme en témoignent les morceaux tout simplement foutus et reflète bien tout le paradoxe Robert Tai. Mais je m'égare...
ALLEZ...Viens T'BATTRE!!!
1984, Alexander enchaîne les tournages sans relâche et aborde bientôt sa plus belle brochette de d’extravagances filmiques en compagnie d'Eugène Thomas qu'il retrouve suite à « Mafia Vs Ninja ». En partie influencé par Robert Tai, le Taiwanais Ng Kwok Yan, bon ami du groupe lui aussi, engage Alexander pour jouer « Super Ninja ». Tremplin parfait pour la suite de sa carrière, il va dès lors endosser sa panoplie de guerrier de l’ombre qu’il combattait plutôt jusqu’à présent. Avec « Ninja in the USA » (1985) et « Ninja Condor 13 » (1987) toujours sous la houlette de Ng Kwok Yan, cette sorte de trilogie ninja constitue un beau fleuron (plus ou moins nanar selon l’humeur) du film de ninjas taiwanais. Alexander se moule parfaitement dans l'orientation clairement plus occidentale de ces trois films. En digne représentant de la loi, ancien super ninja blanc qui a raccroché depuis un moment, néo-Rambo encore et toujours, il y redouble d'entraînements testostéronés toujours accompagné d’un taux de Gweilos plus que correct, d'où les inévitables scènes de commissariat, et surtout de son pote Eugène Thomas. Un duo bien senti qui fonctionne à merveille malgré le niveau intellectuel inversement proportionnel à la dose de tatanes dispensées. Parallèlement, Ng Kwok Yan cultive une collaboration juteuse avec les Etats-Unis où ses films trouvent leur succès en vidéo. Avec un nez toujours aussi creux et ses méthodes habituelles, Godfrey Ho lui-même (ou un de ses imitateurs de chez Filmark) reprend le concept en 1987 pour le compte du producteur Tomas Tang, accouchant du piteux 2 en 1 « Super Ninja 2 » (« Ninja, the Battalion » en VO), recyclant probablement des scènes non finalisées avec Alexander .
Avec le démon au masque d'acier dans « Ninja Kids » (1982), film de Joseph Kuo et remontage condensé d'une série originale de 3 x 1h30 titrée « Venom of the Ninja » alias « Ninja kiss of Death » alias « Ninja Death ».
Il revient une ultime fois aux côtés de Robert Tai en tant qu’acteur dans « Legend of the drunken Tiger » (1992), kung-fu à l’ancienne à oublier très vite, et en tant que chorégraphe dans « Fists of Legends 2 » (1996), 2 en 1 foutraque à réserver aux forcenés du kung-fu qui met tout de même en scène un faux Jet Li de 1996 et un faux Bruce Lee de 1973 !
Passons, Alexander est aujourd'hui un chorégraphe / réalisateur plutôt bien payé pour des séries de la télé publique taiwanaise et quelques films au cinéma. Depuis 1996, Il est passé derrière la caméra dans des films HK et taiwanais obscurs au possible tels que « Series of Murder Files » (1996) ou « Mission of Hero » (1998).
SUPER NINJA
ALEXANDER le NINJA ShaoLOU
Avec Son Pote Eugènes Thomas(Le BLACK NINJA)
FILMOGRAPHIEINTERPRETE
1999 - Shaolin Dolemite / Ninja Final Duel 2
1994 - Deadly Assault
1994 - Revanchist
1994 - Bloody Brothers
1993 - Drug Tiger
1993 - Angel of Vengeance
1993 - Top Fighter
1992 - No Guilty
1992 - Legend of the Drunken Tiger
1992 - Gambling Ghost Are Ready
1991 - Shy Spirit
1991 - Magic Amethyst
1991 - Yellow Rain
1990 - Triad Assassinator / Life is a bet
1990 - Dadah Connection (Dadda Connection)
1987 - Super Ninja 2 (Ninja, the battalion)
1987 - Ninja Condors 13 / Ninja condors
1985 - USA Ninja / Ninja in the USA
1985 - Ninja Final Duel / Ninja, the final duel
1984 - The Super Ninja / Killers invincible
1984 Le Chasseur de ninja (Wu Tang vs Ninja / Ninja hunter)
1984 - Les Gardes de Shaolin (Ninja Vs Shaolin Guards / Guards of Shaolin)
1983 - Shaolin contre Lama (Shaolin vs. Lama)
1983 - Mafia Kids: série télé Mafia Vs Ninja
1982 - Ninja Kids / Masque d'acier contre ninja (Ninja death 1, 2, 3 / Venom of the ninja 1, 2, 3)
1982 - Mafia Contre Ninja / Mafia Ninja (Mafia Vs Ninja)
1981 - Les Guerriers du Temple Maudit (Shaolin Temple against Lama)
1981 - Massacre au village / Ninja et les Disciples du Temple Shaolin (Shaolin Chastity Kung Fu)
1980-81 - Shaolin contre ninja (Shaolin Vs Ninja)
1980 - Le Tueur du kung-fu (Devil killer / Ninja exterminators)
1979 - Secret Rivals 3 / Northern kicks, southern fists
1979 - Les Mercenaires du kung-fu / Les 5 Mercenaires (The Incredible Kung-Fu Mission)
CHORÉGRAPHE
1996 - Fist Of Legends 2 / Iron bodyguards
1986 - Kung-Fu Wonderchild
RÉALISATEUR
1998 - Mission of Hero
1996 - Series of Murder Files
1996 - N°13 Command
A+ MES NINJASSHÔ